Harpe

Commencer la Harpe

Historique de la Harpe

La harpe est un instrument à cordes pincées. Le berceau de la harpe, comme beaucoup d’instruments à cordes, se trouve en Orient. Son apparition en Occident est encore en questionnement.

On connaît deux types de harpe différents : la harpe arquée et la harpe angulaire, qui se répandra en Europe.
Son développement y connaît des évolutions différentes selon les pays. Ceux d’Europe du nord et celtiques connaissent très tôt un usage de l’instrument dans les gestes héroïques. En France, elle accompagne les lais des ménestriers et troubadours.
On peut attester de sa présence dans des textes au VIème siècle et de son utilisation courante au VIIIème siècle grâce aux représentations de l’instrument sur les monuments ou peinture de l’époque. Durant le Moyen-Age, l’emploi de la Harpe est unanime sur le territoire européen et connait autant de succès chez les poètes que chez les rois.

L’instrument est, au Moyen-Age, de petite taille, portatif, se jouant posé sur la jambe gauche, les mains de chaque côté des cordes. La harpe est jusque là, diatonique. Le développement de la musique chromatique à partir de la Renaissance lui porte préjudice, limité au diatonisme de sa conception. Les tentatives d’adapter la harpe au chromatisme n’est pas satisfaisant et relègue l’instrument, un temps, au second plan.
Une première harpe chromatique trouvée est en Espagne, dans la deuxième moitié du XVIème siècle. Dans un temps probablement très proche, si ce n’est parallèle, la arpa doppia fait son apparition en Italie, qui se caractérise par des cordes doubles permettant les chromatismes tant recherchés.

Au XVIIIème siècle, un luthier allemand, Franz Christian Hochbrücker, met au point un mécanisme permettant par un système de pédales d’effectuer certaines modulations. Beaucoup de luthiers s’empare de la facture de la harpe et apporte des modifications en accord avec l’évolution la musique et des matériaux.
L’instrument connaît, par ailleurs, à cette époque, un grand regain d’intérêt en France avec l’arrivée à la cour de Marie-Antoinette, harpiste consommée.

Au tout début du XIXème, le facteur français Sébastien Erard met au point un mécanisme de fourchettes, qui permettra à la harpe d’être sur un même pied d’égalité avec les instruments chromatiques.