Guitare

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Historique de la guitare

La guitare, comme le clavecin ou le luth est un instrument à cordes pincées. Elle compte six cordes simples, se joue avec les doigts, ou bien avec un plectre appelé aussi médiator. C’est, actuellement, un des instruments les plus joués en Europe, car elle peut s'adapter à tout les styles musicaux : flamenco, jazz, rock, blues, etc., tant ses capacités musicales sont larges. Ainsi, Hector Berlioz la qualifiait de « petit orchestre ».

Au XIIIème siècle, des témoignages écrits permettent de savoir que la guitare était utilisée par certains ménestriers à la cour des rois.

Au XVIème siècle, on trouve des partitions imprimées pour cet instrument, qui jouit déjà d’une grande popularité tant du côté des têtes couronnées d’Europe, que des poètes ou baladins. Ronsard ne nous a t’il pas laissé un hommage à la guitare ?
    Ma guiterre, je te chante,
    Par qui seule je deçoy,
    Je deçoy, je romps, j'enchante
    Les amours que je reçoy. (Ronsard, « À sa guiterre »)
La guitare, à cette époque est plus grosse que celle d’aujourd’hui. Elle possède trois cordes doubles et une corde simple.

Changement d'époque, changement de forme. A la période baroque (XVIIème-XVIIIème siècle), la guitare possède cinq cordes (dites « chœurs ») doubles. La « chanterelle » (corde la plus aigüe) est, à cette époque, simple ou double. Sa popularité touchait même les rois : Louis XIV se passionnait à jouer en duo avec son guitariste, Robert de Visée, admis dans la Chambre du roi. A cette époque, la guitare n’est pas accordée de la même manière en Espagne, en France ou en Italie. Ce n’est qu’au début du XIXème siècle que l’accord en quarte sera généralisé.

Le XIXème siècle connaît un regain d’intérêt exceptionnel pour la guitare et qui permettra une évolution considérable de la facture et du jeu de l’instrument. Une frénésie de la guitare s’empare de l’Europe, qui restera sous le nom de « Guitaromanie » : elle est jouée et célébrée dans toutes les cours d’Europe, par des musiciens virtuoses tel que Nicolo Paganini, Fernando Sor, Ferdinando Carulli etc. Nicolo Paganini, considéré comme le plus grand violoniste virtuose de son temps, dira alors, de son second instrument : « je suis maître du violon, mais la guitare est mon maître ». Les luthiers s’en emparent et transforment l’instrument:c’est l’époque des « guitares à moustache » du luthier français René Lacote, et celle des guitares du luthier espagnol Antonio de Torres, qui apportera la forme quasi aboutie de la guitare moderne. Seuls, l'emploi de cordes en matériaux synthétiques au lieu de boyau, celui de plastique en remplacement d'os de certaines parties, ainsi que des mécaniques perfectionnées, différencient la guitare actuelle de celle de Torres.